mercredi 11 août 2010

l'aventure a deja bel et mal commencée ....

Lorsque nous avons preparé ce road trip, toutes les difficultés rencontrées nous ont vite paru réglables. Il n'y avait qu'un facteur que nous ne pouvions pas vraiment prévoir, c'était les humeurs d'un douanier américain...


Arrivé à la frontière Sarnia/port Huron, nous savions qu'il pouvait y avoir un problème car nous venons dans leur pays dans un van aménagée, sans emploi, sans logement.... mais quand même avec nos visages d'anges (John était rasé de près et Fanny légèrement maquillée), nous avions même décidé de leur dire que nous ne partions que deux mois en Californie.

Après une heure d'attente, la peur au ventre, dans les embouteillages de la frontière, nous arrivons devant le premier douanier qui nous demande de nous garer et de leur laisser les clefs, ce qui est "normal". Ensuite pendant la file d'attente (devant Fox news, ce qui était déjà mauvais signe...) un second douanier nous repose les mêmes questions que le premier. Puis nous arrivons devant un troisième douanier qui nous repose encore les mêmes questions mais en essayant de nous piéger.
A partir de ce moment là, un problème pas du tout prévu se manifeste: notre visa de tourisme canadien fini le 17 aout (nous sommes le 8aout). En résumé vu que notre visa canadien sera fini à notre retour, ils ont peur que l'on ne puisse pas revenir au canada et que l'on reste dans leur "accueillant" pays.
Ce problème ne semblait pas assez important pour notre"gentil" douanier, il nous a donc fait patienter pendant plus d'1h, fouiller en détails nos porte monnaie, sac à main et poches (en regardant bien tout les reçus et factures qui trainaient), fouiner dans la voiture et poser des tas de questions, même des plus intimes.

Malheureusement pour lui, nous n'avons absolument rien à nous reprocher, mais malheureusement pour nous, l'histoire du visa lui suffira pour nous refuser l'entrée aux USA.
Nous repartons donc, vidé et dépité, vers la douane canadienne avec notre papier de refus.

Et là changement d'univers, le douanier canadien regarde à peine les passeports et le papier de refus et nous laisse passer très facilement...trop facilement.
Le problème c'est que nous voulions absolument faire prolonger notre visa de tourisme et donc passer dans leur bureau. Il faut savoir une chose, c'est que lorsqu'un douanier te laisse passer sans rien te demander, tu n'as pas à aller dans leur locaux. Mais nous décidons d'y aller quand même.
Nous arrivons devant les guichets sans aucune file d'attente où nous sommes gentillement accueilli par le douanier.

En y réfléchissant bien ce qui nous a posé problème devant le douanier américain était aussi la barrière de la langue, nous décidons cette fois-ci de demander à parler à un douanier qui parle français car la loi canadienne nous le permet.
Par la suite, nous avons pu expliquer clairement notre problème devant deux douanières, dont une qui parlait approximativement le français.
Même si ces deux dames étaient plutôt sympathiques, elles devaient faire correctement leur boulot et verifier la chose qui compte le plus pour un douanier nord américain : l'argent.
Nous leurs avons donc donné l'accès à nos compte français pour leur prouver que nous avions largement assez d'argent pour notre voyage. Elles nous prolongent donc notre visa de 2 mois sans problème.
Ne voulant pas rencontrer les mêmes douaniers nous décidons de passer la nuit à Sarnia, la ville frontière canadienne (qui n'a aucun interet).

C'est donc le lendemain, pas vraiment frais ni pimpant, que nous retournons affronter notre destin, avec notre visa prolongé et nos preuves de fond.
Heureusement, cette fois-ci personne à la frontière. Nous avions aussi préparé un nouveau "planning" de voyage, c'est à dire, un mois pour traverser les USA jusqu'à Vancouver.
Arrivé au premier douanier, même chose que la veille. Par contre après changement de scenario, nous allons directement dans le bureau des supérieurs.
Comme des criminels, nous attendons dans le bureau assis sur un banc (cool ils ne nous ont pas mis les menottes) sous la garde d'un douanier.
Une officier douanière avec plus d'expériences arrive et essaye quand même de nous piéger en nous demandant si on était déjà venu à cette frontière et quand. Sachant parfaitement qu'ils le savent nous leur disons la stricte vérité et la raison du refus.
Après une attente moins longue que la veille mais plus stressante, nous sentons la douanière se décontracter, nous demandant les détails de notre voyage et le temps qu'il faudrait pour faire celui-ci. A partir de là nous ne stressons plus de ne pas avoir de visa mais qu'il soit réduit à 1 mois.

Notre délivrance arriva au moment où elle écrivit sous le tampon du visa le date du 07 novembre 2010. A ce moment, nous aurions voulu crier mais je pense que nous aurions été criblé de balles.


Notre voyage aurait pu démarrer de la pire des façons possibles, heureusement que les douaniers canadiens et un petit mensonge nous ont aidé. Cependant il est dommage de devoir mentir pour simplement voyager dans un pays...


Après toutes ces péripéties, nous pouvons enfin profiter de notre voyage, nous sommes actuellement à Chicago qui sera la vedette de notre prochain post.


A tantôt.